Du sable au gazon, le parcours d’AOUFOH Cherif
C’est ici à Lomé, sur les terrains poussiéreux des quartiers, qu’a débuté l’histoire d’Aoufoh Chérif, un joueur au parcours aussi atypique qu’inspirant. Né à Mango village du nord du pays, chérif nous emmène des genoux de ces tantes au grand terrain vert ou l’on dédier pleinement sa vie au ballon rond. Des rues togolaises aux académies les plus prestigieuses, passant par le Ghana et le Bénin. Aujourd’hui, sa détermination le propulse vers un nouveau défi. Un pays où le football est roi.
Une scolarité entre discipline et liberté
Le parcours scolaire d’Aoufoh chérif est à l’image de sa carrière, atypique. Née le 15 avril 2001 il a rapidement quitté Mango, son village natal, pour s’installer à Lomé avec ses tantes. Son cycle primaire commence à l’école Retrouvaille, située près de leurs domicile. « C’était l’école à 500 mètres de la maison, donc la question ne s’est même pas posée. C’était l’école parfaite, mes tantes avaient l’impression qu’elles pouvaient me surveiller depuis la cuisine », se souvient-il. Apres l’obtention de sont CEPD , il continue sont parcours à l’école islamique Kadhafi, un établissement réputé pour sa discipline.
Mais l’après BEPC a été synonyme de liberté. Il a alors choisi une école réputer pour être peu stricte » il y avait trop d’élève ils ne pouvaient pas tous nous contrôler, les professeurs n’en pouvaient plus », ce qui lui a coûté un premier échec au bac 1. « Je voulais m’amuser et ça m’a coûté cher », confie-t-il. Cet échec l’a cependant incité à se reprendre en main et Il a obtenu son bac 2 avec mention, une preuve supplémentaire de sa capacité à rebondir.
Mais l’arriver dans cette nouvelle école marque aussi un autre tournant dans la vie du jeune homme.
Une passions tardive
Chérif n’a pas toujours été le footballeur aguerri qu’il est aujourd’hui c’est même lorsqu’il intègre la seconde de son nouveau lycée que les choses deviennent sérieuse. Avant il avait une approche assez particulière. « J’aimais bien l’idée d’avoir un corps bien taillé qui fait tourner les têtes sur la plage », raconte-t-il, reconnaissant que sa rigueur initiale venait plus d’un souci esthétique que d’une véritable ambition sportive. Mais son arrivée à l’APFT (Académie Planète Foot du Togo) a marqué un tournant.
Aoufah s’y est professionnalisé pendant trois ans. C’est là que sa morphologie, avec ses 1m90, s’est imposée comme un atout. Malgré un léger retard sur les autres joueurs dû à son approche tardive du jeu, son éthique de travail lui a permis de vite rattraper son retard. « Mon parcours est assez atypique, mais grâce à ma rigueur et à mon éthique de travail, j’ai rapidement comblé ce retard », explique-t-il avec fierté.
Ce travail acharné a porté ses fruits lorsqu’il a rejoins une jeune agence manager par deux agent FIFA qui a conduit à un premier contrat pro de deux ans au Ghana avec le DANNSO UNITY FC club de deuxième division ghanéenne , puis un autre d’un an au Bénin avec l’AS COTONOU. Des étapes cruciales pour ce jeune homme qui a toujours su s’adapter.

Mais a quoi ressemble une journée type pour un footballeur de division 1 ?
La vie d’un footballeur en D1 béninoise est une routine bien huilée, où l’effort et la discipline se conjuguent. Pour un joueur comme Aoufoh Chérif à l’AS Cotonou, la journée commence tôt.
Matin : Le réveil sonne généralement avant 7h après une rapide toilette et un petit-déjeuner léger chérif se dirige vers le centre d’entraînement. « Les séances du matin sont souvent axée sur le physique et le tactique les préparateurs physique prennent souvent le relais pour une heure de renforcement musculaire et de cardio » essentielle pour maintenir un corps d’athlète. « Puis vient le travail avec le ballon on fait des exercices techniques des jeux de conservation et des mise en place tactique L’entraîneur insiste sur les mouvements, les combinaisons, et la cohésion du groupe. »
Après-midi : « Après l’entraînement, on déjeunent généralement ensemble au club ensuite les joueurs qui ne sont pas pensionnaire retournent chez eux pour ma part je regagne ma chambre situer a 10 minutes de marche du stade d’entrainement pour une sieste indispensable. » C’est le temps de la récupération. « L’après-midi est aussi l’occasion de se changer les idées Certains joueurs retournent sur les terrains de quartier pour taper le ballon avec des amis, D’autres profitent de ce moment pour se ressourcer en famille ou gérer des affaires personnelles. »
Soirée : Place au deuxième entrainement de la journée. La fraîcheur de la soirée est propice aux séances plus intenses « Les séances du soir sont un véritable cauchemar pour les organismes on est mis à rude épreuve lors de phases d’opposition, avec des matchs d’entraînement en supériorité ou en infériorité numérique ,Leurs but est de nous faire mal ! »
L’après entrainement : Après tout cela , les discussions tournent autour du foot, des prochains matchs et des opportunités futures. Pour un joueur comme Aoufoh qui rêve de l’étranger, les discussions avec son agent sont fréquentes, car il garde toujours un œil sur les possibles essais ou transferts. C’est l’occasion de se détendre avant de se coucher tôt pour reprendre le lendemain.
Le rêve brésilien à portée de main
Aujourd’hui, l’histoire d’Aoufoh Chérif s’écrit au Brésil. Ses agents lui ont décroché un essai de deux semaines dans un club de Série A à Porto Alègre. Pour lui, c’est la chance de sa vie. « Je suis tellement excité, j’ai hâte de montrer ce que je vaux et de les éblouir », confie-t-il.
Ce voyage n’est pas seulement une question de sport, mais d’avenir. Son objectif est simple et puissant : « Je veux rendre heureuse ma famille qui a toujours été derrière moi ».

